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Tout au long des routes on peut apercevoir de petites niches de bois, recouvertes de fanions rouges, appuyées contre un arbre.
Ce sont des autels dédiés au "Gauchito" Gil, le Robin des Bois argentin.
Le Gaucho est l'incarnation de la Pampa, le "cow boy solitaire" de la pampa, et c'est une tradition que l'on retrouve aussi en Uruguay.
Par leurs habitudes de vie ils ont participé à l'engouement de la population pour le Maté.
Le mot Gaucho viendrait d'un terme Quechua signifiant "vagabond".
Au début de la colonisation, les gauchos vivaient en marge de la société et ne suivaient aucunes des lois de Buenos aires.
Ils décimaient le bétail laissé en liberté et l'on devait faire appel à eux pour le protéger.
Le marché du cuir prenant de l'ampleur, il attira les investisseurs qui organisèrent les troupeaux et l'exploitation de ceux ci en estancias, le bétail ne fut plus confié au gaucho sauf lorsqu'ils devenaient salariés de l'exploitation.
Ils étaient alors appelés Peones. (Terme qui s'applique en Patagonie aux aides indiens)
Afin de contrôler le marché, de vastes domaines furent donnés a des privilégiés (ranch ou estancias) et des lois contre le vagabondage mises en place. Les gauchos qui y résistaient risquaient la prison ou l'enrolement dans l'armée si ils n'avaient pas d'emplois stables.
Comme de nombreux héros ce n'est qu'à sa disparition que le gaucho gagna l'affection et l'admiration des populations.
Antonio Gil est né dans les années 1850, il entra dans l'armée pendant la guerre de la triple alliance, probablement pour fuir un mari trompé, et déserta l'armée fédérale à la fin de la guerre.
Il vivait en volant du bétail aux riches propriétaires puis en le partageant avec de pauvres villageois en échange du gîte et de leur protection.
Il fut finalement rattrapé par la justice et condamné comme déserteur a être pendu par les pieds puis décapité.
Hors, juste avant sa mort, il dit au bourreau que son fils était très malade et que si il l'enterrai,contrairement au sort des déserteurs, l'enfant guérirait.
Le bourreau fit son travail et retourna auprès de sa famille ou il appris non seulement que son fils était gravement malade mais aussi que Gil avait été gracié.
Il alla donc enterrer le corps du gaucho selon les souhaits de ce dernier et l'enfant guérit rapidement.
La légende était née.
La tradition veut qu'en passant devant un de ces autels, qui foisonnent dans le nord est, l'on klaxonne afin d'éviter les encombrements ou de ne jamais arriver a destination.
